Gilets jaunes : jeudi 14 février 2019 |
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14 février 2019
14 février 2019. – Cette journée des « Gilets jaunes » du jeudi 14 février 2019 est la 90e journée qui fait suite à la journée du 13 février, et tout au début, celle du samedi 17 novembre 2018.
Deux radars ont été incendiés dans la nuit en Haute-Garonne à Toulouse et à Auterive.
Ce matin, à Thonon-les-Bains, des Gilets jaunes sont rentrés dans l'agence thononaise du journal le Dauphiné Libéré pour recouvrir la vitrine d'affiches, repoussant une journaliste qui tentait de s'interposer. La police est intervenue pour les expulser et deux individus ont été interpellés.
À Caen, depuis trois mois, les Gilets jaunes sont présents au rond-point de Mondeville du lundi au vendredi.
À Paris, à l’hôtel des Invalides, le président LR de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur Renaud Muselier a remis la cagnotte leetchi de 1,46 million d’euros à l’amicale de la police nationale. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé que depuis le début des Gilets jaunes, 8400 ont été interpellés, 7500 mis en garde à vue, et près de 1300 policiers, gendarmes et pompiers ont été blessés. Il a réaffirmé que le gouvernement était « opposé » à toute amnistie pour les Gilets jaunes.
À Hautmont, des Gilets jaunes ont organisé un barrage filtrant à l’entrée d’Auchan.
À Nantes, un jeune gilet jaune qui avait jeté le 12 janvier trois canettes de bière et une bouteille de vin vides sur deux policiers, a été condamné à deux mois ferme et un autre avec sursis. Le commandant des deux policiers recevra 200 € de dommages et intérêts et 500 € de frais de justice.
À Carspach, après le mobil-home, voici le Mobil-jaune : il peut se replier et se ranger dans une remorque agricole.
À Verberie, lors de la visite de Christophe Castaner, les Gilets jaunes ont été refoulés des abords de la mairie par les CRS, jusqu’au départ du ministre de l’Intérieur. Deux personnes ont été interpellées.
En Meurthe-et-Moselle, sept maires ont apporté leur soutien aux Gilets jaunes notamment : Fabrice Brogi (maire d’Auboué), Jean-Marie Weyland (maire de Hatrize), Jean-Pierre Minella (maire de Homécourt), André Corzani (maire de Jœuf).
Le journal Les Echos a publié un article intitulé : « Pourquoi le chômage est absent du mouvement des Gilets jaunes » : les Gilets jaunes veulent des réponses urgentes tandis que le chômage est un problème qui demande de la formation, de la mobilité et de la compétitivité.
Le socialiste Olivier Faure, a lancé "L'appel à l'union contre l'antisémitisme" partout en France, et notamment place de la République à Paris mardi prochain à 19h. Le président du parti Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a twitté qu'il n'a pas été contacté pour soutenir cet appel contre l'antisémitisme. Il assure qu'il s'est toujours mobilisé contre l'antisémitisme et se joindra à toute initiative pour combattre la haine : « comme tout racisme, je déteste l'antisémitisme ».
L'AFP a écrit : les principaux partis hors RN et LFI, lancent un appel contre l'antisémitisme. La député Marine LePen a répondu : "Ce titre de l’AFP est incroyablement malhonnête ! Les partis signataires de cette tribune n’ont jamais sollicité le RN. Vous n’en avez pas assez l’afp de tordre la vérité pour des raisons bassement politiques ?
Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a par contre été sollicité sur Telegram, mais "n'a pas répondu", selon Olivier Faure. Le député Jean-Luc Mélenchon a twitté : Grossière provocation du PS qui nous écarte de la marche contre l’antisémitisme. La Ligue de défense juive avait fait pareil à la marche Knoll. La lutte contre l'antisémitisme mérite mieux que des manœuvres politiciennes.
À Paris, sur i24NEWS, le conseiller PS d'Ile-de-France Julien Dray a affirmé que les tags ne sont pas faits par les Gilets jaunes, mais « des militants d'extrême droite veulent salir le mouvement par ces tags ».
À Bruxelles/Strasbourg, le député Florian Philippot a twitté avoir dû retirer le gilet jaune accroché à la fenêtre du parlement européen car « symbole trop politique » : Prochaine étape : retirer le drapeau 🇫🇷?
À Strasbourg, le parlement européen a voté une résolution, à 438 pour et 78 contre qui dénonce « le recours à des interventions violentes et disproportionnées de la part des autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques » sans cibler la France ni aucun État membre en particulier car plusieurs pays étaient visés notamment la Roumanie, l'Espagne, la Hongrie ou encore la Grèce. Les eurodéputés n'ont pas appelé à l'interdiction des LBD.
Vers 22h12, l'émission politique italienne Piazzapulita (La 7) a twitté une vidéo filmé en caméra cachée (en « off ») et à l'insu du Gilets jaune Christophe Chalençon qui a affirmé « je risque beaucoup. Je peux me prendre une balle dans la tête à n’importe quel moment. Mais j’en ai rien à foutre. J’irai au bout de mes convictions. Parce que s’ils me mettent une balle dans la tête, le peuple, là, Macron, il est passé à la guillotine. Aujourd’hui, on est arrivé à un tel point de confrontation que s’ils m’abattent, il est mort aussi. Parce que le peuple, il rentre dans l’Élysée, il démonte tout. Lui, sa femme et toute la clique.
On est plusieurs comme ça. S’ils en touchent une, on a des gens, des paramilitaires qui sont prêts à intervenir parce qu’il ils veulent aussi tomber le pouvoir. Donc aujourd’hui tout le monde est calme, mais on est à la limite de la guerre civile, je te l’ai dit.
Donc soit il y a une solution politique très très très rapidement, parce que derrière, y a des gens qui sont prêts à intervenir de partout. Des paramilitaires. Des gens qui sont des retraités de l’armée et qui sont contre le pouvoir.
« C'est inquiétant mais vous [les Italiens], vous ne vous en rendez pas compte. Macron il a peur, il a très très peur, Macron. »
À Strasbourg, aux environs de 23 heures, des Gilets jaunes ont tenté de bloquer l'impression du journal les Dernières Nouvelles d'Alsace. Après discussion avec les agents de l'ordre, toutes les éditions sont sorties mais avec d'importants retards de distribution.
À Genève (Suisse), trois experts de l'ONU, Seong-Phil Hong, Michel Forst et Clément Nyaletsossi Voule ont publié un communiqué intitulé : « France: des experts de l'ONU dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants «gilets jaunes» ». Ils critiquent notamment l'« usage disproportionné » d’armes dites « non-létales » lors des manifestations.
Au Canada, un convoi de 160 camions et pick-up vêtus de fluo est partis de Red Deer vers la capitale Ottawa pour protester contre la taxe carbone version Trudeau. Les Yellow Vests s'opposent tant à la taxe carbone que le gouvernement de Justin Trudeau doit imposer cette année, qu'à sa politique favorable au multiculturalisme et à l'immigration.
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