Gilets jaunes : vendredi 15 février 2019 |
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15 février 2019
15 février 2019. – Cette journée des « Gilets jaunes » du vendredi 15 février 2019 est la 91e journée qui fait suite à la journée du 14 février, et tout au début, celle du samedi 17 novembre 2018.
À Longeault, le radar a été (encore) vandalisé tout comme à Sainte-Sigolène, et les deux radars de la RD 83 dans les fonds de Felon (90).
Dans un artcle de La Voix du Nord, intitulé « Les Gilets jaunes sont les oubliés des politiques publiques » Denis Olivennes a affirmé : Il existe une tendance forte des élites françaises, souvent un peu bobo, à privilégier les actions sociales en faveur des banlieues.
Ce matin, Christophe Chalençon a publié un communiqué sur son réseau social suite à la vidéo twitté jeudi hier par la chaîne italienne Piazzapulita (La 7) : « Je n'ai jamais appelé d'aucune manière que ce soit à un coup d’État et lorsque j'évoque des groupes paramilitaires, c'est car j'entends et je constate les risques croissants de violence, mais il ne s'agit en aucun cas de groupes auxquels j'appartiens. J'ai toujours condamné toute forme de violence même si la situation actuelle m'inquiète. J'ai fondé une fédération d'assemblée citoyenne compatible avec une démarche de politique républicaine ».
Dans le ''JDD'', Priscillia Ludosky a affirmé que le mouvement doit se diversifier pour durer : « nous ne formons pas un mouvement structuré et c'est une force, mais aussi une faiblesse. Cela nous a permis d'identifier tout un éventail de revendications ».
Ce matin, dans "Morandini Live" sur CNews, le Gilet jaune Hayk Shahinyan a affirmé que " dans la mobilisation, les commerçants, les artisans, les cadres ont un peu disparu de la rue".
À Béziers, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, a twitté la lettre d'insultes antisémites et sexistes qu'elle a reçu hier jeudi avec dessus, des croix gammées (à l'envers) et ces écrits sur "la pute et le juif" et en dessous : 'nous vous donnons trois mois pour démissionner sinon "boum boum", à bon entendeur salut'" : "Je ne baisserai pas les yeux et la garde face à l'extrême droite".
Au Figaro, le philosophe Alain Finkielkraut, soutien initial du mouvement, a accordé une interview intitulé « L'arrogance a changé de camp » l explique sa sympathie pour le mouvement à ses débuts quand l'arrogance se trouvait du coté des politiques, mais s'inquiète, désormais, d'un « processus de de-civilisation qui voudrait tout engloutir » : les Gilets jaunes sont « devenus les stars du petit écran. Cette promotion leur est montée à la tête et l'arrogance a changé de camp ».
Toujours dans Le Figaro, le journaliste Yves Thréard a écrit un article intitulé : « Maintenant, ça suffit ! » : « il est à craindre que les victimes du désordre se fassent justice elles-mêmes et se soulèvent à leur tour ».
À Callac, les gilets jaunes ont quitté la réunion.
Pour avoir organisé deux manifestations le 22 décembre et le 2 janvier sans déclaration préalable, le procureur a requis contre le chauffeur routier Eric Drouet, un mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende. Le délibéré sera rendu le 29 mars (la peine maximale est de six mois d’emprisonnement et 7500 euros d’amende).
À Saint-Senier-sous-Avranches, les gendarmes ont expulsé les Gilets jaunes qui logeaient dans une maison depuis dimanche. Une entreprise de maçonnerie a commencé à murer les entrées de la maison avant l'arrivée des Gilets jaunes.
À Laval, le chauffeur de 47 ans, qui avait menacé le 19 novembre sur Facebook le préfet de la Mayenne de crucifixion a été condamné plus sévèrement que l'accusation, à 140 heures de travail d'intérêt général.
Au Havre, l'historien-enseignant-chercheur, John Barzman, a affirmé dans Actu que « nous sommes dans une période d’hésitation, qui fait suite à la surprise créée par les Gilets jaunes, et qui sera à nouveau suivie d’autres surprises ».
À Saint-Hernin, le Premier ministre Edouard Philippe a répondu à un retraité Gilet jaune de 73 ans gagnant 700 euros par mois qui est obligé de faire des ménages pour vivre : « Vous méritez sûrement votre salaire mais moi aussi ! ».
À Bar-le-Duc, à propos du saccage de l'Arc de Triomphe, Brigitte Macron a affirmé : « Ils ne savent pas ce qu'ils font ». On lui a fait remarquer que Jésus-Christ a terminé cette phrase par « pardonnez-leur ». Mais elle ne reprend pas ce thème du pardon : « il faut leur expliquer. Le dialogue a été rétabli. Il faut que les gens de différents horizons se voient, qu'ils se parlent. Cela n'est pas assez fréquent, et c'est un problème ».
À Villeneuve-sur-Lot, le Gilet jaune qui a collé la porte de la permanence du député (LaREM) Olivier Damaisin dans la nuit de mercredi à jeudi a écopé d’un rappel à la loi au commissariat.
À Quimperlé, les Gilets jaunes se réunissent désormais à Croaz-Chuz sur un terrain communal, pour 15 jours renouvelables.
Le journal Libération s'est demandé si il est possible de comparer le nombre de blessés, de morts et d'arrestations entre Mai 68 et le mouvement des Gilets jaunes.
Sur Cnews, vers 18h18, dans Punchline, la syndicaliste Linda Kebbab a affirmé que le propos de Christophe Chalençon, c'est une injure à des journalistes [Jamal Khashoggi] qui au porte de l'Europe se sont fait découper dans une ambassade. Il y a l'article 40, on est sur une infraction manifeste, c'est pire qu'une incitation à la haine, c'est un appel à l'insurrection.
Le journal L'Obs a publié une étude du directeur délégué du département opinion publique de l'Ifop, Jérôme Fourquet, pour la Fondation Jean-Jaurès, et intitulé « Usage et rapport à la violence du mouvement des Gilets jaunes » : le recours à la violence s'est banalisé dans le mouvement.
À Paris, les jeunes Franciliens ont manifesté contre le réchauffement. Quelques protestataires ont été rencontrer Brune Poirson dans une salle du ministère.
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