Gilets jaunes : dimanche 6 janvier 2019 |
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6 janvier 2019
6 janvier 2019. – Cette journée des « gilets jaunes » du dimanche 6 janvier 2019 est la 51ème journée qui fait suite à la journée du 5 janvier, et tout au début, celle du samedi 17 novembre 2018.
Dans la nuit de samedi à dimanche, entre 3 heures du matin et le lever du jour, un mur d'une cinquantaine de parpaings non scellés, soutenus par des planches en bois, a été édifié devant l’allée de l'entrée de la maison de la députée LaREM, Patricia Gallerneau. Les gendarmes de la brigade territoriale de Talmont-Saint-Hilaire sont venus démonter cette paroi éphémère.
Vers 6h00, à Saint-Etienne, quatre individus ont incendié une cabane de Gilets jaunes et ont aspergé de carburant le chien et les deux occupants du cabanon au campement du quartier stéphanois de Méons. Les quatre individus avaient été exclus du campement.
Vers 9h30, dans le journal Le Point, Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes, a affirmé voir des Gilets jaunes « parce qu'il y en a dans mon entourage, dans ma belle-famille ». Dans les Gilets jaunes, « il y a tous les gens peu recommandables qui se sont relookés en enfilant un gilet jaune. Tous les types d'extrême droite proches du Front national qui, eux, crient ou brandissent des slogans néonazis, antisémites, homophobes, sexistes, racistes. Qui ont dénoncé des migrants qui se cachaient dans un camion. Plusieurs vidéos profondément ordurières contre Brigitte Macron circulent largement sans aucune condamnation : « Brigitte, il faut la foutre toute nue sur une palette » , je prépare un signalement au CSA au sujet de cette vidéo. Je vois le manque de mixité à la tête de l'État : une équipe est plus efficace quand elle est diverse, en termes d'origine ethnique. Or, à la tête de la haute administration, on a principalement des hommes, blancs ».
À 11h00, place de la Bastille, plusieurs centaines de femmes Gilets jaunes se sont rassemblées, perturbant la circulation, avant de se diriger vers la place de la République. Elles ont chanté la Marseillaise, des ballons jaunes à la main. Au rythme des « Macron t'es foutu, les gonzesses sont dans la rue ! », elles ont marché derrière une grande banderole noire sur laquelle on pouvait lire : « Précarisées, discriminées, révoltées, Femmes en première ligne ».
Comme à Paris, partout en France, les femmes Gilets jaunes ont manifesté : 200 à Avignon, quelques centaines à Lyon, 150 à Agen et 500 à Toulouse.
À Nîmes, 150 femmes Gilets jaunes se sont retrouvées, en début d'après-midi, sur le parking du stade des Costières. Elles ont défilé jusqu'à la gare, descendant sur les voies ferrées, elles ont bloqué le trafic quelques minutes.
Vers 14h30, dans l'émission « Questions politiques » de France Inter/Le Monde, à propos des violences d'hier, le secrétaire général du syndicat CFDT, Laurent Berger, a dénoncé un « déferlement de violence raciste, antisémite et anti-républicaine » et a appelé à « arrêter d'être naïfs et irresponsables » face à des « factieux » anti-démocrate, des gens d'extrême droite et peut-être d'extrême gauche.
Vers 15h30, à Montélimar (Drôme), 200 Gilets jaunes sont venus sonner au domicile du maire pour lui reprocher de ne pas avoir installé de cahier de doléance dans la mairie. Franck Reynier leur a donné rendez-vous demain lundi, à 11h à la mairie.
Vers 16h15, les gendarmes ont expulsé une cinquantaine de Gilets jaunes de l'aéroport de Dole-Jura.
Vers 18h30, menacé de mort pour la caricature du Gilet jaune Eric Drouet, paru dans le Courrier Picard et dans l'Union l'Ardennais vendredi dernier, le dessinateur amiénois Alex a dit qu'il a porté plainte.
Sur le réseau autoroutier et sur décision préfectorale, plusieurs échangeurs d'autoroutes ont encore été partiellement ou complètement fermés non loin des actions des Gilets jaunes :
l'A7 à Bollène (n°19); l'A9 à Narbonne Sud (n°38) et Agde (n°34); l'A50 au péage de Bandol.