Gilets jaunes : mercredi 30 janvier 2019 |
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30 janvier 2019
30 janvier 2019. – Cette journée des « gilets jaunes » du mercredi 30 janvier 2019 est la 75e journée qui fait suite à la journée du 29 janvier, et tout au début, celle du samedi 17 novembre 2018.
Dans la nuit, un incendie a détruit le QG des Gilets jaunes installés à Verdun.
Vers 7h00, les forces de l'ordre ont expulsé les Gilets jaunes de deux ronds-points de Saint-Étienne et Firminy.
À Châtillon-en-Michaille, les Gilets jaunes ont quitté le rond-point de Pierre-Blanche.
À Schirmeck, des gilets jaunes ont manifesté à la clinique Saint-Luc pour dénoncer la baisse des aides financières et la fermeture de l'établissement.
À Millau, menacé d'expulsion du rond-point de Saint-Germain, les Gilets jaunes ont commencé a construire une cabane au rond point le long du boulevard Jean-Gabriac dans la ZA des Ondes.
À Conflans-sur-Anille, le cabanon des Gilets jaunes a été détruit par un incendie.
À Sciez, suite au départ de certaines figurent emblématiques, qui avaient la confiance des propriétaires du terrain privé, ces derniers ont demandé aux « irréductibles Gaulois réfractaires » de partir, ce qu'ils ont fait en rasant leur « village » situé à l’entrée du bourg de Bonnatrait tandis qu'au rond-point de Margencel, là où tout a commencé, d'autres mènent encore régulièrement des actions.
À Bergerac, au terme de la manifestation de l’intersyndicale G9-24 des retraités, que ce matin un grand débat s’est tenu à la Maison des Syndicat auquel ont assisté de nombreux Gilets Jaunes et de Syndicats.
Selon un sondage Elabe, 48% des Français ne trouvent "rien de positif" chez Emmanuel Macron.
À Paris, sur RMC, invités des "Grandes Gueules", Eric Drouet et Laëtitia Dewalle ont affirmé qu'ils aimeraient bien que ça s'arrête. Si on le fait, c'est par conviction.
Le groupe de média Lafont Presse a créé un nouveau mensuel tiré à 60 000 exemplaires consacré au mouvement et baptisé « Journal des gilets jaunes » dont le numéro 1 est sorti aujourd'hui mercredi au prix de 2,90 euros.
Après la liste Gilets jaunes d'Ingrid Levavasseur, celle de Lalanne et celle de Jacline Mouraud, voici une quatrième liste, « l'Union jaune », qui se présente aux européennes a annoncé son porte-parole Raphaël Ibanez.
À Paris, à l'Assemblé nationale, à la liste des blessés par LBD énoncée par le député de La France insoumise, Ugo Bernalicis, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner lui à répondu la liste des morts. Et d'enchaîner : « Les armes de défense peuvent blesser, mutiler dans certains cas par des conditions d'utilisation accidentelles et anormales. Elles doivent faire l'objet d'enquêtes ».
"Il n'y a pas une blessure différente entre un gilet jaune, un manifestant et un policier" et "ne cherchons pas à instrumentaliser telle ou telle blessure", a encore plaidé le ministre.
Lors de la deuxième séance du jour, quand la députée LFI Clémentine Autain a affirmé à propos des manifestants Gilets jaunes « qui a arraché des mains ? Avez-vous vu les photos des reporters ? Comment pouvez-vous être atteints d’une aussi grave cécité, qui concerne non seulement les manifestants mais également la liberté de la presse, qui est un droit fondamental ? » des exclamations continues ont jailli des bancs des députés du groupe LaREM, notamment Pacôme Rupin et ses collègues qui sont « morts de rire ».
Du fait de la pression migratoire exceptionnelle qui s’exerce sur le département de Mayotte, où résident près de 52 000 étrangers en situation irrégulière – sur une population totale de 256 000 habitants – et où près de 20 000 reconduites à la frontière sont effectuées chaque année, la députée mahoraise LaREM Ramlati Ali a demandé une dérogation pour Mayotte pour avoir un délai de saisine du JLD (juge des libertés et de la détention) de 5 jours et non pas de 2 comme prévu en métropole, qui a été adopté car jugée non in-constitutionnelle.
À Paris, l'appel que Christophe le boxeur avait formulé contre sa détention provisoire à Fleury-Mérogis a été rejeté en raison de la "personnalité extrêmement inquiétante et dangereuse" et "parfaitement impulsif et totalement déterminé à commettre des actes violents" et pour manque de garanties de représentation et crainte de pressions ou de concertation avec des témoins qui seront cités et entendus durant la procédure.
À Paris, une conférence de presse a été organisé avec Éric Drouet et des blessés comme Jérôme Rodrigues.
À Toulouse, un étudiant de 21 ans qui ne se revendique pas Gilet jaune a été condamné à 105 heures de travail d'intérêt général et à verser un euro symbolique envers Philippe Klayman, le directeur central des CRS, pour avoir twitté le 8 décembre dernier "je ne dis pas qu'il faut le tuer mais porter atteinte à son intégrité physique ou à celle de sa famille, ce serait bien. Je n'en ferai rien bien sûr, c'est une suggestion".
À Albertville, le Gilet jaune de 23 ans, qui avait publié sur Facebook la photographie d’un fusil à pompe accompagnée du commentaire « À samedi les CRS, on vous attend », a été placé en garde à vu, puis en détention provisoire en attendant sa comparution immédiate.
Le site internet du collectif « Luttes invisibles » a publié une liste non exhaustive de procès, condamnations, poursuites, perquisitions, discriminations et sanctions en France depuis le début de la lutte contre les lois travail en février 2016 à l'encontre de 20 417 militants, manifestants, grévistes, syndicalistes et Gilets Jaunes.
Des Gilets jaunes ont lancé leur propre site internet, baptisée le www.le-vrai-débat.fr, version alternative au www.granddébat.fr du gouvernement.
Le journal Le Monde a analysé les 200 messages les plus partagés par les groupes du mouvement pour cerner la « pensée jaune » : elle ne manifeste pas de pensée raciste, homophobe ou antisémite, se réclame de Coluche et pas d'un parti politique et se sent injustement traitée par les forces de l’ordre, Emmanuel Macron et les chaînes d’information.
Le Conseil de l'Europe basé à Strasbourg a jugé aujourd'hui "urgent d'apaiser la situation" en France après plus de deux mois de mouvement des Gilets jaunes qui ont instauré un "niveau élevé de tension" dans le pays.
Lors d'une audience de près de trois heures, le Conseil d’État s'est penché sur l'utilisation des LBD (lanceurs de balles de défense). "Je ne crois pas que ce sera en éborgnant des manifestants que l'on arrêtera les manifestations, tout au contraire" a déclaré Patrice Spinosi, avocat de la Ligue des droits de l'homme.
La défense du ministère de l'Intérieur a déclaré : « il y a 9.228 cas d'usages de LBD, il y a eu 111 signalements (111 enquêtes judiciaires) », 37.924 manifestations ont eu lieu depuis le début du mouvement des Gilets jaunes le 17 novembre.
Le directeur général de la police nationale, Eric Morvan a mis en garde que la « fatigue » s'est installée chez les agents de l'ordre.
Vers 19h54, à Paris, à l'Assemblé nationale, le député Libertés et territoires Charles de Courson s'est opposé à la possibilité des préfets d'interdire des personnes de manifester : « une autorité administrative va priver un individu de sa liberté de circulation et de manifester au motif qu'il y a des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d'une particulière gravité pour l'ordre public. Mais c'est la dérive complète. On se croit revenu sous le régime de Vichy, c'est une pure folie ».
Aux Essart-le-Roi, durant la nuit de mercredi à jeudi, vers 23 heures, les pompiers ont éteint un pneu en flamme qui enserrait le radar qui n'a pas été touché par l'incendie et qui fonctionne normalement.
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