By accessing/using The Crittenden Automotive Library/CarsAndRacingStuff.com, you signify your agreement with the Terms of Use on our Legal Information page. Our Privacy Policy is also available there. |
Gilets jaunes : vendredi 18 janvier 2019
|
|
Gilets jaunes : vendredi 18 janvier 2019
Wikinews
18 janvier 2019
18 janvier 2019. – Cette journée des « Gilets jaunes » du vendredi 18 janvier 2019 est la 63e journée qui fait suite à la journée du 17 janvier, et tout au début, celle du samedi 17 novembre 2018.
À Souillac (Lot)
Trois Brivistes Gilets jaunes sont arrivés dès jeudi soir à Souillac, où est prévu le Grand Débat présidentiel, et ont dormi dans un camping-car.
Ce matin, avant le bouclage de tous les points d'accès de la ville et d'une quarantaine de rues par les gendarmes, des Gilets jaunes étaient déjà pré-positionnés et ont rejoint le boulevard Louis-Jean Malvy pour atteindre le palais des congrès où est attendu Emmanuel Macron pour le deuxième Grand Débat avec 600 élus de treize départements d’Occitanie.
Les gendarmes ne laissant passer que les 600 invités au Grand Débat et les habitants de Souillac munis d'un justificatif de domicile, les Gilets jaunes arrivés après les barrages ont dû se garer à six kilomètres du centre pour finir à pied. D'autres Gilets jaunes sont passés par la falaise puis sous l'autoroute.
Vers 10h30, face à La Poste, tout près de l'entrée du palais des congrès, les gendarmes ont repoussé de 500 mètres les 150 Gilets jaunes, dans la rue principale qui traverse Souillac, parfois à coups de matraque, et ont interpellé deux personnes.
Certains maires, arrivés en bus, ont subi les huées des Gilets jaunes. "Ne vous laissez pas entuber par Macron" ou "le peuple c'est nous".
Vers 15h, peu avant l'arrivée prévue du président, les gendarmes ont rapidement délogé les Gilets jaunes qui avaient réussi à déployer une large banderole à l'entrée du parking du Palais des Congrès : "Manu arrête tes macroneries tu ne vas pas réussir à nous endormir avec ton grand débat".
Vers 17h59, la maire LR de Montauban, Brigitte Barèges a affirmé qu'elle a vu « dans les cahiers de doléances qu'il faut arrêter l'immigration massive ». La maire de Montauban a ouvert son propos en évoquant les attentats djihadistes de 2012. Elle a regretté notamment que, « par le biais de l’Aide médicale d’Etat, soit un milliard d’euros par an, un étranger [puisse] se faire rembourser tous ses soins à 100 % ». Des sifflets de désapprobation ont retenti dans la salle.
Vers 18h59, la députée socialiste du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault a twitté être émue que la ville de Montauban soit "associée aux propos choquants de sa maire".
Vers 20h00, le chef de l’État a répondu à Brigitte : "Le sujet de l'immigration ne doit pas être un tabou, mais je pense que c'est une erreur de l'aborder par le sujet du terrorisme, ce n'est pas le bon chemin. Applaudissements unanimes dans la salle. Emmanuel Macron sans s’arrêter : « nous avons plusieurs défis, d'abord d'intégration. Il n'est pas normal qu'on n'ait pas accès aux mêmes emplois que l'on porte tel prénom qu'on vient de tel quartier où on est stigmatisé. On doit mettre les bouchées doubles, c'est ce qu'on fait avec les emplois francs. Il n'y a pas de charges attachées. Puis le sujet de l'immigration. Faut pas qu'il y ait de tabou. L’accueil et l’hébergement des migrants en situation irrégulière sont inconditionnels, ça coûte 2 milliards d’euros, et il faut s’en féliciter, par ce que c'est la dignité qu'on doit à chacun. On ne peut pas dire vous n'avez pas le droit à l’asile. L'asile est dans notre constitution de 1946. Et la dessus, je ne transigerai pas. Nous devons faire quatre étapes :
1) une vraie politique de développement dans les pays pauvres;
2) une politique commune européenne de protection de nos frontières;
3) avoir un contrôle plus rapide : 6 mois.
4) une politique de reconduite aux frontières plus efficace.»
Vers 21h25, devant les élus, Emmanuel Macron a appelé à une "hygiène démocratique du statut de l'information" et "une levée progressive de toute forme d'anonymat".
Dans le reste de la France
Vers 3h30 du matin, à Canly (Oise), après être arrivé au début de la nuit, sous la surveillance des gendarmes, les Gilets jaunes ont débloqué la base logistique Intermarché de Canly.
Entre 5h et 6h30, à Lacrost (Saône-et-Loire), les pompiers ont tenté sans succès d'éteindre le radar incendié situé en face de l’usine Albea, à quelques centaines de mètres avant l’entrée de Lacrost en direction de Tournus.
Dans le journal
Le Monde, une personne dénommé Jean affirme que l’État n'installe pas les radars « dans les zones les plus accidentogènes, mais là où cela peut lui rapporter le plus. C’est du racket légal. » Si 94,65 % des flashs concernent des excès < 20 km/h, 50,04 % des flashs concernent des excès < 5 km/h ! En 2017, les radars ont rapporté 1,01 milliard. Si 91,2 % a financé la sécurité routière, le reste a payé la dette de l’État.
Ce matin, à Blavozy (Haute-Loire), les Gilets jaunes ont quitté leur terrain privé face au magasin Kiloutou situé au bord de la RN 88 et se sont installé au rond-point du Collet à Polignac.
Ce matin, dans le département du Cher, des policiers et motards ont expulsé les Gilets jaunes du rond-point de Conforama, à Saint-Germain-du-Puy et du rond-point d'accès au péage n°7 de l'A71 à Bourges. Les deux camps ont été nettoyé a l'aide d'un engin de chantier d'une entreprise réquisitionnée.
Ce matin, à Tonneins (Lot-et-Garonne), une quinzaine de Gilets jaunes ont accompagné une mère et sa fille de 17 ans, étudiante en horticulture, devant le centre médico social de Tonneins, car la mère risque de perdre la garde de sa fille pour maltraitance, étant donné que sa fille lui a fait sa toilette intime durant des années, « le dimanche, quand les aides soignantes ne pouvaient pas venir ».
Ce matin, à Saint-Quentin (Aisne), des Gilets jaunes ont rencontré le député Julien Dive à sa permanence rue du Gouvernement mais le Courrier picard a décliné l'invitation : « inutile de se frotter à un comité d’accueil hostile et avec qui toute discussion est stérile ». Écrire ce que filment et diffusent des Gilets jaunes, c’est subir les pires insultes sur les réseaux sociaux.
Vers 08h21, sur
Europe 1, refusant d'interdire les gaz lacrymogène et les LBD, Christophe Castaner a déclaré que : "si vous supprimez les moyens de défense à nos forces de l'ordre, il leur reste quoi? Il leur reste le contact physique - et il y aura certainement beaucoup plus blessés- ou il leur reste l'utilisation de leurs armes de poing qui est la solution ultime".
« La pièce s’éternise, pourtant il n’y a plus grand monde sur scène et dans la salle » : Castaner a affirmé que pour l'acte 10 samedi demain, que le gouvernement allait "de nouveau mettre beaucoup de forces de l'ordre dans la rue" et que depuis le début du conflit il y a eu 81 saisines judiciaires de l'IGPN, allant de l'insulte à la blessure grave.
Un communiqué de la LDH (Ligue des droits de l'Homme) a dénoncé près de 2 700 blessés et mutilés avec des femmes et des hommes handicapés à vie, éborgnés, mains arrachées, lésions au ventre ou sur le visage, avec des séquelles irrémédiables et a demandé "l'interdiction sans délais de ces armes inadaptées" (LBD 40, GLI F4) "et le retour à un maintien de l'ordre proportionné". La LDH a également dénoncé plus de 5 500 interpellations, des milliers de gardes à vue et plus d’un millier de condamnations sévères.
Selon le dernier baromètre sécurité Odoxa-Fiducial élaboré juste avant le Grand Débat National, si 58 % des Français ne jugent pas l'usage de la force disproportionné, cependant pour 64 %, l'action des services de sécurité « n'est pas efficace et adaptée pour faire face à la violence des casseurs ». Pour 66 % Édouard Philippe n'incarne pas l'autorité de l'État, 70 % pour Emmanuel Macron et 71 % pour le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
Vers 11h15 à Saint-Sozy, accompagné notamment du ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer et de Sébastien Lecornu, copilote du grand débat national, Emmanuel Macron a visité une école primaire née du regroupement d'écoles de cinq communes.
À Longeville (Moselle), par un coup de pied, un manifestant a blessé l’abdomen d'un journaliste du Républicain Lorrain, Alain Morvan, au rond-point de la zone commerciale de Longeville-lès-Saint-Avold. Les violences se seraient poursuivies si des Gilets jaunes n’avaient pas maîtrisé l’agresseur. Le journaliste a été hospitalisé à l’hôpital de Saint-Avold et a pu regagner son domicile en fin de soirée, après avoir passé des examens pour « écarter des suspicions de lésion interne à l’abdomen ».
À Rocamadour, en sortant du restaurant Le Bellevue, un trio ministériel composé de Didier Guillaume, Jacqueline Gourault et Sébastien Lecornu, ont été alpagués par une trentaine de Gilets jaunes :
- « J’ai cotisé toute ma vie, je touche 750 euros par mois »,
- « Mon père aussi est mort avec 750 euros par mois », rétorque Didier Guillaume, admettant que la situation « n’est pas normale ».
- « Nous, on veut une augmentation des salaires de 200 euros », dit un Gilet jaune.
- « Euh, 200 euros, je sais pas », répond Guillaume qui annonce que les Gafa, vont payer 600 millions d’euros de recettes annuelles supplémentaires.
- « Pourquoi vous ne prélevez pas l’impôt des sociétés à la source ? Amazon, McDonald’s, ils ne paient pas leurs impôts ! », l’interrompt une manifestante.
La délégation ministérielle - accompagnée de Stéphane Travert - a ensuite regagné les véhicules de son cortège pour rejoindre Souillac. Mais plusieurs Gilets jaunes ont tenter de barrer la route de Jacqueline Gourault. Les agents de l'ordre sont alors intervenues durant environ un quart d'heure avant que Gourault réussisse à sortir.
D'après France Bleu, l'état de santé de l'homme de 36 ans blessé à Bourges puis hospitalisé à Tours samedi 12 décembre, s'était amélioré, mais qu'il n'a toujours pas pu être entendu par les enquêteurs.
Alors qu'il arrive à Toulouse, le Dinannais Maxime Nicolle a fait une vidéo live dont la description contient le lien d'une nouvelle application smartphone baptisé « GJ-France » sous système Google. Sur le réseau social « La France En Colère », Priscillia Ludosky a précisé que l’application sera bientôt disponible sous système d’Apple. L'application a quatre objectifs :
Combien de Gilets jaunes se mobilisent chaque jour ?
Combien de soutiens compte le mouvement ?
Comment s’organiser ?
Comment contacter rapidement des proches en cas de danger ? ».
L’application devrait à l’avenir proposer quatre autres services :
covoiturage de Gilets jaunes;
héberger un Gilet jaune ou demander à se faire héberger en cas d’urgence sur un événement;
un lien vers une cagnotte de soutien aux Gilets jaunes ;
un cahier de doléances global avec un système de vote.
Si cette application ne s'appelle pas simplement "Gilets jaunes", c'est parce que une autre a déjà été lancée il y a un moins de 50 jours pour notifier les points d'actions des Gilets jaunes.
Pour compter les manifestants comme le fait déjà le syndicat « France Police-policiers en colère », un collectif de Gilets jaunes a ouvert une page sur un réseau social "Le Nombre Jaune". Mais pour Assaël Adary, président du cabinet Occurrence, spécialisé dans le comptage, ce système de compter les colonnes ou les individus, il y a parfois des marges d’erreur de 200%, 300%.
À 12h44, à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), le Gilet jaune Pierre-Gaël Laveder a twitté que « le camp du Magny vient d'être nettoyé par les Gilets jaunes et sera remonté sur un terrain municipal à 50 m en début d'après midi » sur l'ancienne aire des gens du voyage derrière le stade du Magny, le terrain étant non-constructible.
À Tulle (Corrèze), un Gilet jaune d'une trentaine d'années a été condamné à deux mois de prison ferme pour avoir appelé sur Facebook début décembre à s'en prendre aux policiers et aux gendarmes.
À Dijon, quatre Gilets jaunes ont été condamnés pour avoir blessé sept gendarmes dont deux sérieusement le 5 janvier :
Deux Gjs âgés de 30 et 33 ans : deux ans de prison dont un ferme. L'un d'eux a été écroué dans la foulée;
Deux Gjs âgés de 21 et 25 ans : 18 mois de prison, dont 6 ferme.
Deux autres personnes ont été convoquées ultérieurement devant le tribunal correctionnel.
La chaine de télévision Arte a diffusé une interview de David Dufresne qui a dénoncé l'usage d'armes démesurés qui ne causent pas un itt de quelques jours mais mutilent des yeux ou des mains pour la vie.
Dans l'émission
Arrêt Sur Images présenté par Daniel Schneidermann et Lynda Zerouk, David Dufresne a pleuré pendant près de deux minutes en revoyant les images des victimes des violences policières présumées. Il affirme que pour « s'assurer que la vérité n'éclate pas », la police est venue affirmer payer les soins médicaux alors que c'est la sécurité sociale qui paye.
Dans l'émission la
Midinale présenté par Pablo Pillaud-Vivien, Assa Traoré, porte parole du comité « Justice pour Adama » a affirmé que :
« avant la violence des gendarmes était seulement sur les quartiers populaires, aujourd’hui elle va aussi vers le monde rural »;
« Que les quartiers populaires soient pas présents sur les mouvements des gilets jaunes importent peu : ils se battent à l’intérieur du quartier parce que c’est là-bas aussi que ce se fait le combat »;
« c’est aux gilets jaunes d’aller porter leurs combats dans les quartiers ».
À Rennes, Ouest-France a organisé aujourd'hui puis demain « Vivre ensemble, les Assises nationales de la citoyenneté, au couvent des Jacobins de Rennes » pour faire émerger des solutions pour l'égalité des chances, notamment celle des migrants :
Pascal Brice, ancien directeur général de l’Ofpra (office français de protection des réfugiés et apatrides) : en 2018, 120.000 personnes ont demandé l’asile en France, un million en Allemagne et « tant que l’asile ne leur est pas accordé, ils ont droit à un logement et à une allocation de 300 € mais pas de travailler »;
Yves Pascouau, directeur de l’association European Migration Law : dans de nombreux secteurs d’activité, « les emplois ne sont pas occupés par des nationaux », car ils sont difficiles, dangereux ou qu’il n’y a pas vraiment de perspectives. Il y a 6.000 à 7.000 régularisations par le travail par an;
Agnès Vibert-Guigue, avocate : les migrants ne prennent la place de personne, ils prennent des jobs que les jeunes français ne veulent pas exercer, ils ont un courage extraordinaire, une volonté d’apprendre incroyable ! « les intégrer, c’est une richesse pour notre pays »;
Lilian Thuram, ancien footballeur : il y aurait deux sortes de frontières, « Les riches auraient le droit de voyager… et pas les pauvres ? ».
Le journal belge
La Libre a alerté sur l'explosion du nombre de migrantes sans logement à la sortie des maternités françaises. Généralement, le père reconnaît l’enfant et peut subvenir financièrement à ses besoins, mais il ne s’en occupe pas.
À Tomblaine (Meurthe-et-Moselle), au centre d’incendie et de secours près de Nancy, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, s’est dit « sidéré » par les accusations de violences policières commises lors de manifestations de Gilets jaunes.
L'association Reporters sans frontière a mis en ligne une pétition condamnant les violences dont sont victimes les journalistes : "insultes", "confiscations de matériel", "coups de matraques", "tirs tendus de LBD (lanceurs de balles de défense)", "tabassages", "menaces de mort"... " tant des agents de l'ordre que des manifestants. En décembre, 24 journalistes et photographes avaient porté plainte pour violences policières.
Le journal
Le Point a publié un article intitulé « Gilets jaunes : une crise illustrant les limites de l'étalement urbain en France » crée par la hausse des prix du carburant et la protection de l'environnement.
Le journal
La-Croix s'est alarmé du sort réservé aux Gilets jaunes en Égypte qui interdit le port du gilet sous peine de prison : pour avoir publié sur sa page Facebook une photo de lui arborant le gilet jaune, l’avocat Mohamed Ramadan, marié et père de trois enfants, est en prison depuis le 10 décembre 2018. La vente des gilets jaunes est conditionné à une autorisation préalable de la police.
Le journal
Le Huffingtonpost a répondu à la question de « Pourquoi les relations entre gilets jaunes et médias sont si tendues ? » : les dénombrements officiels, repris sans précaution d'usage par des "grands médias", qui minorent systématiquement le nombre des personnes mobilisées ou encore les mêmes médias qui focalisent sur la "violence des casseurs" en passant, jusqu'à il y a quelques jours, sous silence les violences policières présumées –inédites à ce stade en France– envers les manifestants.
Le journaliste Jean-Claude Lewandowski a publié dans son blog un article intitulé " Les gilets jaunes, les élites et la faillite du système éducatif" dans lequel il affirme que l’école et l’éducation serait la réponse la plus efficace aux attentes des Gilets jaunes dont les revendications énumérées sur les ronds-points ou inscrites dans les cahiers de doléances sont loin de figurer en tête de liste.
La chaine d'information continue CNews a diffusé la liste des revendications des Gilets jaunes envoyée par les porte-paroles des Gilets jaunes aux médias et aux députés et contenant notamment :
Que les causes des migrations forcées soient traitées;
Que les demandeurs d'asiles soient bien traités. Nous leur devons le logement, la sécurité, l'alimentation ainsi que l'éducation pour les mineurs. Travaillez avec l'ONU pour que des camps d'accueil soient ouverts dans de nombreux pays du monde, dans l'attente du résultat de la demande d'asile;
Que les déboutés du droit d'asile soient reconduits dans leur pays d'origine;
Qu'une réelle politique d'intégration soit mise en œuvre. Vivre en France implique de devenir français (cours de langue française, cours d'Histoire de la France et cours d'éducation civique avec une certification à la fin du parcours).
Dans le journal Var-matin, deux syndicalistes ont donné leur avis sur le fait que certains Gilets jaunes les placent dans le même sac que les politiques ou les journalistes :
Olivier Masini, secrétaire départemental varois de la CGT : « le rôle d’un syndicat », c’est le « changement sociétal » et pas politique comme le RIC;
Patrice Moulun, secrétaire général de l’union locale de Toulon : « ce qui serait terrible pour nous, c’est de passer pour des anti-Gilets jaunes ».
Le journal
Nice-matin, a informé que le président de l'association le « mouvement citoyen union jaune », Patrick Cribouw qui en est aussi l'un des coordinateurs mais surtout pas « référent, ni porte-parole », se lance pour les élections européennes de mai.
À Mirecourt (Vosges), les Gilets jaunes ont installé un camp, non loin du magasin Intermarché, et qui se situe à 150 m du précédent camp qui était au carrefour de l'Europe dans la cité des luthiers.
À Soultz (Haut-Rhin), les Gilets jaunes installés aux abords du rond-point du Nouveau Monde ont brûlé la lettre d'Emmanuel Macron : « après deux mois de lutte, ce gouvernement de technocrates n’a toujours rien compris » souligne Elio Rinaldi avant de parler « d’enfumage » à propos du Grand Débat. « Au lieu d'écrire une lettre aux français et de discuter les maires, il aurait dû avoir le courage de venir nous voir sur les ronds-points » rajoute un Gilet jaune tandis que sa voisine confirme : « tout ça ce n’est pas un débat, c’est juste un question-réponse… ».
En début d’après-midi, à Toulouse, une centaine de Gilets jaunes s’est retrouvée à proximité du Jardin des Plantes, sur les allées Jules-Guesde. Une affiche avec les photos des blessés a été déployée. Ils sont ensuite allés en musique vers le Palais de justice où des policiers été déployées pour les accueillir. S’ils ont refusé d'arborer les colliers de cartouches autour du cou, les policiers ont toutefois accepté de les prendre sous les slogants « l'armistice pour tous et tous ».
Dans l'après-midi, à Gap (Hautes-Alpes), pour protester contre le 3e retrait par la municipalité des 10 croix en bois posés sur le rond-point du Sénateur en mémoire des victimes décédés, des Gilets jaunes ont investi le hall d'entrée de l'Hôtel de ville de Gap.
Cet après-midi, à Avignon, Abdel Zahiri a été condamné à 4 mois de prison avec incarcération sous mandat de dépôt pour menaces sur un commissaire de police. L'homme de 66 ans qui s’était interposé lors de l’interpellation a écopé de 8 mois de prison ferme mais sans mandat de dépôt : sa peine sera aménagé. À la sortie de l'audience, les soutiens d'Abdel Zahiri ont scandé "Libérez Abdel ! Libérez Abdel !".
Cet après-midi, à Saint-Malo, quatre Gilets jaunes ont rencontré la ministre Emmanuelle Wargon et le sous-préfet de Saint-Malo Vincent Lagoguey, pendant 50 minutes dans la sous-préfecture : « On gagne en 1 mois ce que vous gagnez en 2 jours », « On fait partie de la classe moyenne qui n’a le droit à rien, qui ne touche rien et qui paie tout plein pot », « on veut des actions concrètes et rapides, sinon le mouvement va encore se durcir. Et on se reverra au mois d’août pour un barbecue ».
Vers 16h, à Amilly (Loiret), les Gilets jaunes ont de nouveau filtré le rond-point Cacahuète : "J'ai toujours pas trouvé de travail", rit une jeune femme, après un dixième aller-retour sur le passage clouté en quelques minutes. Sous la surveillance d'une patrouille de police, qui multiplie les visites et veille à ce que le blocage ne soit pas total : un long bouchon s'était formé depuis le centre commercial Leclerc. Un véhicule tout-terrain impatient n'a pas hésité à rouler sans ralentir sur le terre-plein.
Peu avant 19h, à Caen (Calvados), une soixantaine de Gilets jaunes ont bloqué le restaurant McDonald’s du centre commercial Mondeville : « McDonald’s ne paie pas d’impôts »
À 19h, à Saran (Loiret), les frères Lambert on donné un concert gratuit pour les Gilets jaunes au rond point Gerondeau. Les dons collectés seront reversés à la lutte contre la mucoviscidose.
Ce soir, à Bondoufle (Essonne), à l’initiative de Philippe Pascot, ancien élu de Bondoufle et d'Evry, 600 Gilets jaunes de l’Essonne ainsi que Priscillia Ludosky, Laeticia Dewalle et Me Philippe de Veulle ont tenu leur première assemblée générale à la salle des fêtes de Bondoufle.
En Essonne, par le passé, les Gjs ont occupé plusieurs rond-points, notamment à Dourdan, Angerville, Villebon-sur-Yvette, Sainte-Geneviève-des-Bois, Villabé et La Ville-du-Bois.
Au soir, à Besançon, une cinquantaine de Gilets jaunes affirmant avoir été interdits de réunion dans la salle du Kursaal, sont rentrés de force sans subir de fouille des sacs. Le Grand Débat, organisé avec le délégué général de LaREM Stanislas Guérini, s'est ensuite poursuivi.
Vers 18h, à Lorient, une centaine de Gilets jaunes, des membres du PCF 56 et une petite quinzaine du collectif « Nous Toutes 56 » ont tenté d'entrer dans la salle pour écouter les Vœux de Lorient Agglomération, mais la police les a expulsé. Des slogans ont été scandés et des tracts distribués : gratuité des transports publics, inscription du RIC dans la Constitution, réouverture d’un centre d’accueil pour les femmes victimes de violence.
Vers 20h45, à Réau, la police a dégagé les lieux et obligé une cinquantaine de Gilets jaunes à céder le passage au véhicules de la plateforme logistique Logistéo, rue Denis-Papin.
Vers 21h, à Antibes, une trentaine de Gilets jaunes ont tenté de bloquer les voies de circulation au péage de l'autoroute A8, située au nord de la cité des Remparts, pour les forces de l'ordre sur place. Peu nombreuses au départ, les forces de l'ordre, essentiellement des gendarmes, ont bénéficié de renforts plus tard dans la soirée.
Vers 23 heures, à Graulhet (Tarn), le campement du rond-point du magasin Peugeot est parti en fumée.
La productrice Pamela Anderson, habitant dans le sud de la France, a twitté : « At the same time when the "grand debate" was supposed to start, Macron announced he is keeping French troops in Syria, while his ex-security aide is in custody over misuse of diplomatic passport. So who is the one "screwing around", is it the Gilet Jaunes or is it Macron himself ? More importantly, how can a real national debate take place from top-down and not bottom-up, without the talking about all the topics, including the contempt for the poor by the French state itself ? »
This article is licensed under the
Creative Commons Attribution 2.5 License.