Gilets jaunes : dimanche 23 décembre 2018 |
|
Wikinews
23 décembre 2018
23 décembre 2018. – Cette journée des « gilets jaunes » du dimanche 23 décembre 2018 est la 37ème journée qui fait suite à la journée du 22 décembre, et tout au début, celle du samedi 17 novembre 2018.
En France, ce dimanche, seulement quelques points de blocages ont été recensés, notamment à La Valette (Var), où une voiture a continué sa route sans s'arrêter après avoir fait tomber un Gilet jaune qui a eu le doigt retourné.
Dans la nuit de samedi à dimanche, des dégradations ont été commises sur l’A9 aux péages de Narbonne Est (n°37) et de Sigean (n°39) ainsi que sur l’A61 au péage de Lézignan (n°25). Sur des ronds-points de Brest, de Pen-ar-C’hleuz, la Cavale Blanche et Mescoden, cent croix portant une inscription différente ont été plantées. On peut y lire les trois devises de la République mais aussi les mots Justice, Démocratie, ou encore « GJ décédés ». À Niort, la permanence du député LaREM des Deux-Sèvres, Guillaume Chiche a été vandalisée (une vitre étoilée), tandis que la façade de celle du député LaREM de l’Hérault, Philippe Huppé, a été taguée « Dégage ! ».
À Glisy (Somme), suite à des dissensions formées au sein du mouvement, le camp de Gilets jaunes à été réduit en cendres.
Vers 5h00, le site internet « Gilets jaunes le Mouvement » a publié un « communiqué de presse » qui annonce la « naissance d’une coordination nationale des Gilets jaunes ». Le communiqué qui parle de « députés Gilets Jaunes » annonce une réunion prévue à Marseille le 5 Janvier 2019. Certains journaux comme La Nouvelle Republique et Centre Presse ont publié ce communiqué qui leur a été envoyé par Jean-François Barnaba.
Peu avant 6h00 du matin, au Bonhomme (Haut-Rhin), le radar sur la RD 415 a été incendié.
Vers 7h30, dans une vidéo intitulée « Le chaos annoncé » et publiée sur le site internet de Christophe Chalençon, ce Gilet jaune du Vaucluse s’est adressé aux politiques : « si vous n'avez pas abdiqué, le mouvement, le 5 janvier va prendre des proportions que vous ne doutez pas. Du côté des manifestants, beaucoup sont armés », et si les militaires ne mettent pas en place un « gouvernement de transition, début janvier, nous allons partir à la guerre civile, si l'un d'entre nous tombe sous les balles, là, c'est la guerre civile. Il y a eu une Révolution en 1789, le 17 novembre 2018, nous avons entamé une grande évolution, l'oligarchie n'aura plus le pouvoir, c'est fini. Le mouvement est aujourd'hui européen et va passer planétaire, l'humain va retrouver toute sa valeur au cœur de nos territoires ».
Vers 8h15, sur Europe1, Nicolas Beytout, directeur du journal L'Opinion, affirme que pour un retour à l'équilibre, le déficit budgétaire bondissant de 50 milliards d’euros (10 milliards de mesures Gilets jaunes), passe à 110 milliards d'euros en 2019, ce qui oblige d'augmenter les impôts de 33% ou de couper un euro sur quatre de dépense, sinon la dette va franchir la barre des 100% du PIB et le déficit ne sera pas de 3% mais de 25%.
Vers 8h15, sur Europe1, Thierry Morvan, numéro 2 de la Grande Récré a affirmé que La Grande Récré a perdu un chiffre d'affaires relativement important, entre 15 et 20 points de perte à cause des Gilets jaunes.
Vers 9h00, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud a twitté que « 41 000 salariés [sont] en activité partielle/chômage technique à cause de la fermeture de commerces liées aux violences depuis 5 semaines : mon ministère a débloqué 28 millions d'euros pour leur permettre de percevoir leur salaire ».
A 9h24, le site internet « Fly Rider infos blocage » de Nicolle Maxime a publié un communiqué de presse signé par des « gilets jaunes de la première heure » : Maxime Nicolle (Fly Rider), Priscillia Ludosky, Laëtitia Oewalle, Philippe Pascot, Alain Bouché et Jean-Claude Resnier qui demandent l'abandon de toutes les charges injustifiées à l'égard d'Eric Drouet qui est en garde à vue depuis hier.
Vers 10h00, dans l'émission « Le grand rendez-vous » diffusé sur Europe1, l'archevêque de Paris, Michel Aupetit, a expliqué l'appel lancé par la Conférence des évêques de France le 11 décembre dernier sur la crise sociale : « on a 13 000 paroisses, des lieux d'aumônerie, des lieux de mouvements, on a des lieux dans les lycées. On demande aux catholiques d'ouvrir tous ces lieux pour en faire des lieux de dialogue, pas de religion ».
Vers 10h30, Philippe Chalmin, professeur à l’Université Paris Dauphine, affirme que les Gilets jaunes n'appartiennent ni à la France mondialisée ni à la France des quartiers, mais à la « France banale ».
Entre 10h et 11h, sur la RN 106 à Dions (Gard), les agents de l'ordre ont expulsé quinze Gilets jaunes.
À Ifs (Calvados), les agents de l'ordre ont expulsé une vingtaine de Gilets jaunes, deux personnes ont été interpellées pour port d’arme.
À Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loire), une trentaine de Gilets jaunes se sont regroupés place Sully avant de monter en cortège jusqu'à la gendarmerie de Nogent-le-Rotrou pour réclamer la libération d'Eric Drouet tandis qu'un autre groupe occupe le rond-point de Margon.
En fin d'après-midi, à Romilly-sur-Seine (Bourgogne - Aube), les agents de l'ordre ont expulsé des Gilets jaunes, une personne âgée, qui s’était lourdement épanché sur sa haine des gendarmes a été interpellées au rond-point du Centre Commercial La Belle Idée.
Vers 18h00, après avoir passé la nuit de samedi à dimanche en dépôt au TGI de Paris, Eric Drouet a été présenté à un magistrat qui l'a remis en liberté sans interdiction de séjour à Paris mais sous contrôle judiciaire en attendant sa convocation au tribunal correctionnel le 5 juin 2019. Vers 21h45, sur son site « La france enervée », Eric Drouet a remercié son avocat, Me Kheops Lara.
Vers 20h00, au péage de Perpignan-Sud (n°42) de l'A9, un chauffeur de poids lourd a été frappé par un Gilet jaune qui a pris la fuite avant l'arrivée des gendarmes.
Vers 21h00, à Châlons-en-Champagne (Marne), un scrutin a été organisé pendant deux jours pour élire le référent des Gilets jaunes de Châlons et c'est Jacques qui a été élu à 279 voix, contre 44 pour Philippe et 136 blancs.
Sur le réseau autoroutier et sur décision préfectorale, une quinzaine d'échangeurs d'autoroutes ont encore été partiellement ou complètement fermés non loin des actions des Gilets jaunes :
l'A7 à Chanas (n°12), Bollène (n°19), d’Orange Sud (n°22); l'A9 à Narbonne Sud (n°38) et Agde (n°34); l'A61 au péage de Lézignan (n°25); l'A50 au péage de Bandol.
quatre mineurs : trois gardes à vue ont été prolongées; une procédure a été classée sans suite; 55 majeurs : 20 gardes à vue ont été prolongées; 13 procédures ont été classées sans suite; 22 personnes ont été déférées.