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Gilets jaunes : samedi 8 décembre 2018


Gilets jaunes : samedi 8 décembre 2018

Wikinews
8 décembre 2018


8 décembre 2018. – Cette 21e journée des « gilets jaunes » du samedi 8 décembre 2018 a été promue sous l’appellation acte IV pour faire suite à l'acte I (samedi 17 novembre), l'acte II (samedi 24 novembre) et l'acte III (samedi 1er décembre). Le mouvement ne s'arrête pas pour autant en semaine en province ou le mouvement qui se tasse reste quotidiennement plus suivi qu'à Paris, en France.

Prenant en compte la violente mobilisation à Paris la semaine précédente et la volonté des manifestants d'être de nouveau présent à Paris, le ministère de l'Intérieur a supposé que les manifestants seraient encore motivés pour manifester à Paris ce samedi, et a sécurisé la capitale au détriment des autres villes de France.

Cette journée est une réussite pour l’exécutif car l'insurrection et la guerre civile annoncées toute la semaine dans les médias n'a pas eu lieu, mais le nombre de personnes impliquées en France reste identique, et le nombre de blessés augmente ainsi que le nombre de dégâts matériels.

Au total, elle a rassemblé 136 000 manifestants, fait au moins 320 blessés dont 39 parmi les forces de l'ordre, près de 2 000 interpellations, et 1 709 gardes à vue.

À Paris, on a compté 10 000 Gilets jaunes, 126 blessés, dont 17 parmi les forces de l'ordre, 1150 interpellations, 974 gardes à vue, pour 278 déferrements devant la justice. Au final 494 procédures ont été classées sans suite, dont 288 ont débouché sur un simple rappel à la loi.

Selon Emmanuel Grégoire, 1er adjoint de la mairie de Paris, cette journée a fait « plus de dégâts » à Paris que le 1er décembre et a eu « un coût économique beaucoup plus important », dû notamment aux nombreux commerces restés préventivement fermés. Selon la chambre de Commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France, 144 entreprises ont été fortement impactées (vitrines détruites, traces de fumées, magasins "pillés") conduisant dans certains cas à la fermeture de commerces et 102 entreprises ont été « plus légèrement impactées (vitrines étoilées, fendues ou rayées, tags, jets de peinture, décorations de Noël dégradées ». Au total, près de 10 millions d’euros de dégâts pour la ville et les commerçants. Plusieurs véhicules ont été incendiés ou vandalisés.

En province où un manifestant a eu la main arrachée, les manifestations ont été autant violentes. Il y a eu plusieurs blessés et aux moins 200 interpellations.

À la suite de l'appel dans les médias sociaux à manifester ce samedi à Paris et en province, le ministère à mobilisé dès 4hAM UTC+1, 120 000 policiers, gendarmes et pompiers, à savoir, 89 000 agents de l'ordre dont 8 000 à Paris qui disposera en plus de blindés VBRG (véhicules blindés à roues de la gendarmerie) tout comme à Bordeaux et au Vieux-Port de Marseille.

Plusieurs centaines d'actions des Gilets jaunes se sont déroulés dans toute la France.

À Paris

Vers 5h30, à Paris, toutes les lignes de métro sont ouvertes, mais celles passant par le 8e arrondissement sont coupés mais pas sur toute leur longueur, ainsi que dans les parties adjacentes des 16e, 7e et 1er arrondissement. Une dizaine de lignes sont touchées en ce début de matinée. Certaines lignes de bus sont supprimées.

Vers 5h45, les derniers cars de CRS arrivent place de la Concorde.

Vers 6h20, les 14 VBRG se déploient en plusieurs lieux, dont place de la Concorde, l’Étoile, rue de Rivoli ou la Bastille.

Vers 6h55, les premiers Gilets jaunes arrivent sur les Champs-Élysées.

Vers 7h00, dans tous les carrefours aux abords des lieux de manifestations et dans leurs trajets, les agents de l'ordre fouillent les Gjs (Gilets jaunes) et les voitures :

  • des dizaines de fourgons bloquent les rues d'accès à la place de la Concorde.
  • la circulation du côté des Tuileries est bloquée.
  • l’avenue de la Grande armée est fermée par un barrage de plusieurs rangs de voitures de police et un cordon de CRS filtrant.
  • la place de l’Étoile est bouclée par plusieurs fourgons de policiers et de gendarmes.
  • la place Maillot est sécurisée.
  • nombreux barrages autour des Champs-Élysées, sauf les petites rues.
  • l'accès aux grands magasins du boulevard Haussmann.
  • le quartier de Châtelet les Halles.


  • Les casques de protection, lunettes de protection contre les lacrymogènes et même les masques papier ou drapeaux avec un bâton en bois étant une « arme par destination » sont confisqués. Seuls les pancartes sans bâton sont autorisées. Même les équipements de protection de la photographe Véronique de Viguerie lui ont été confisqués.

    Dès 7h00 en France, notamment à Paris, en Seine-et-Marne et dans les Yvelines, les agents de l'ordre contrôlent et fouillent les voyageurs en gares SNCF et les voitures en péages d'autoroutes qui roulent vers Paris comme le péage de Buchelay (Yvelines).

    Lors d'un de ces contrôles routiers en région parisienne, Julien Coupat, sympathisant d'extrême gauche de Tarnac, a été placé en garde à vue.

    Vers 7h20, à Paris, avenue de la République, une personne est interpellée.

    Vers 7h30, une enquête est ouverte après la fuite sur un site libertarien du dispositif de sécurité de la Direction de la sécurité et de proximité de l’agglomération (DSPAP) de la préfecture de police de Paris.

    Dans la matinée, Eric Drouet, l'un des porte-paroles des Gilets jaunes a été entendu en audition par la PJ de Versailles, avant de ressortir libre.

    Visé par une enquête après son appel à "rentrer" dans l'Élysée, il a été entendu en audition par la PJ de Versailles, avant de ressortir libre.

    Vers 7h37, à Paris, rue de l’Opéra, les policiers ont du courir pour bloquer et contrôler un groupe de personnes.

    Vers 7h40, la police a déjà fait 121 interpellations et 34 gardes à vue, sur des personnes qui possédaient des masques, des frondes, des marteaux ou des pavés.

    Vers 7h55, à gare de l’Est, gare du Nord, Montparnasse, et Saint-Lazare, des rames entières sont plaquées contre les murs pour rechercher toute lunette de natation ou masque à gaz et interpeller leur possesseur.

    Vers 8h20, 200 Gilets jaunes occupent la place de l’Étoile. Tous les Gjs (Gilets jaunes) ayant un sac à dos ou le visage couvert sont fouillés. Ceux qui sont là se sont fait retirer leur protection.

    Vers 8h35, déjà 177 interpellations.

    Vers 8h43, à gare du Nord, de nombreux vigiles en tenue civile prennent position devant l’entrée de plusieurs boutiques, tandis que certains rideaux de fer restent baissés.

    Vers 8h47, déjà 278 interpellations. Certains Gjs (Gilets jaunes) ont été contrôlé trois fois.

    Vers 9h00, partant de l’Étoile, un cortège de Gjs descend les Champs-Élysées vers la place de la Concorde qui est fermée près du Grand Palais par les gendarmes.

    Vers 9h00, quelques centaines de gilets jaunes arrivent place de la Bastille qui reste ouverte à la circulation. Tous ont été fouillés.

    Vers 9h05, selon un sondage OpinionWay, 68 % des Français soutiennent les « gilets jaunes ». Les sympathisants de La France insoumise et du PCF sont ceux qui soutiennent le plus le mouvement, devant ceux du Rassemblement national.

    Vers 9h10, sur la place de la République, une demi-douzaine de Gilets jaunes font leur apparition. A la demande des agents de l’ordre, les Gjs en tenue « civile » doivent revêtir leur gilet jaune.

    Vers 9h25, déjà 317 Gilets jaunes interpellés.

    Vers 9h35, en bas des Champs-Élysées, tout près du Grand Palais, des Gjs sont bloqués par un barrage de gendarmes. Les agents de l'ordre ont avancé pour éloigner les gilets jaunes.

    Vers 9h50, un millier de Gilets jaunes sur les Champs-Élysées font face aux agents de l'ordre depuis plusieurs minutes.

    Vers 9h55, déjà 343 interpellations.

    Vers 10h00, à Bastille, quelques centaines de gilets jaunes partent rejoindre les Champs-Élysées. « Il n’y a personne de Paris en fait ici ? » « Non, c’est la France des campagnes pauvres qui est là ».

    Vers 10h10, en Ile-de-France, 2300 manifestants ont été recensés dont 2 100 à Paris, principalement près des Champs-Élysées.

    Vers 10h10, déjà 1 500 personnes sur les Champs-Élysées et 354 interpellées.

    Vers 10h24, plusieurs centaines de gilets jaunes tentent d'aller dans l'avenue de Friedland en remontant la rue Arsène Houssaye bloquée par les gendarmes.

    Vers 10h24, déjà 127 gardes à vue.

    Vers 10h25, en bas de l’avenue de la Grande armée, une cinquantaine de Gjs bloqués par les CRS, partent bloquer la porte Maillot de chaque côté du périphérique.

    Vers 10h27, le périphérique est bloqué dans les deux sens porte Maillot.

    Vers 10h30, rue Arsène Houssaye, la tension monte : premiers lancés des gaz lacrymogènes, les manifestants retournent aux Champs-Élysées, la rue Houssaye est vide.

    Vers 10h32, porte Maillot, les CRS commencent à déloger les Gjs, dont au moins un est interpellé.

    Vers 10h45, à gare Saint-Lazare, le cortège des cheminots de l’intergare, du comité Adama, des organisations de gauche comme le NPA, LFI, Attac, Copernic, PCF, ou encore Solidaires, et des associations LGBT s'élance en direction de Trinité-d’Estienne-d’Orves pour trouver un passage vers la Concorde. Quatre députés de la France Insoumise sont présent, à savoir, Eric Coquerel, Mathilde Panot, Alexis Corbiere et Clémentine Autain, ainsi que la sénatrice EELV Esther Benbassa, l’écrivain Edouard Louis, venu aux côtés du Comité Adama, Besancenot, l'économiste Frédéric Lordon et le secrétaire départemental SUD Poste 92 Gaël Quirante, qui défile derrière la banderole du Front social.

    Vers 10h54, chassé une première fois de la porte Maillot par les policiers, les Gjs y retourne une seconde fois. La porte-parole des Gjs du Val d'Oise, Laétitia Dewalle affirme vouloir « nous faire entendre, pas de casser ».

    Vers 11h, un groupe de quelques dizaines de Gjs est nassé par les forces de l'ordre boulevard des Capucines.

    Vers 11h05, déjà 481 interpellations dont 211 gardes à vue.

    Vers 11h06, chassés une deuxième fois de la porte Maillot par les policiers, les Gjs vont bloquer le périphérique au niveau de la porte Dauphine. Très vite, les agents de police sont arrivés et les ont évacués.

    À 11h19, les trois député de la France Insoumise, Eric Coquerel, Mathilde Panot et Alexis Corbiere sont dans le cortège parti de Saint-Lazare avant de rejoindre la marche pour le climat à Nation.

    Vers 11h30, avenue Friedland, les gendarmes refoulent des dizaines de Gjs qui veulent aller manifester sur les Champs-Élysées.

    Vers 11h40, l’avenue de la Grande armée est ouverte à la circulation, sauf vers l’Étoile où quelques centaines de Gjs remontent à genoux l'avenue pour rejoindre l’arc de triomphe.

    Vers 11h55, avenue de la Grande armée, les CRS chargent les Gjs qui s'enfuient en courant.

    Vers 11h57, aux Champs-Élysées au niveau du Drugstore Publicis, des manifestants commencent à desceller des pavés et les lancer sur les forces de l’ordre.

    Vers 12h00, rue de Caumartin (IXe arr), la police bloque le cortège venant de Saint-Lazare et voulant aller à la Concorde.

    Vers 12h06, aux Champs-Élysées au niveau du Drugstore Publicis, les agents de l'ordre repoussent les Gjs avec des grenades lacrymogènes avant de les charger. Un photographe du JDD (Journal du Dimanche) a été frappé par un CRS et un autre du Parisien, Yann Foreix, a été blessé par un tirs de flashball. Le policier lui a personnellement demandé pardon.

    Vers 12h10, rue de Caumartin, le cortège de Saint-Lazare, repoussés à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eaux, prend la rue Auber, puis tente la rue des Mathurins puis le boulevard Sébastopol. De nombreux Gjs se déplacent entre l’Opéra et la Madeleine.

    Vers 12h15, en France, 8 000 manifestants sont recensés. A Paris, déjà 500 interpellations et plus de 250 placements en garde à vue, 1 500 Gjs sont présents avenue des Champs-Élysées.

    Vers 12h30, à coté du métro Richelieu Drouot (entre les 2e et 9e arrondissements), une poignée de casseurs commence à vandaliser la banque Crédit du Nord, avant d’être stoppés par des Gjs. Ils s'en prennent alors au mobilier urbain.

    Vers 12h30, assis sous une fumée de lacrymogène entre les camions CRS de la place de l’Étoile et les Champs-Élysées, des Gjs sont chargés et repoussés par la brigade canine des gendarmes. Les journalistes en haut du drugstore Publicis sont insultés.

    Vers 12h35, sur l’avenue des Champs-Élysées apparaissent des leaders de l’ultra-droite, comme Yvan Benedetti, antisémite revendiqué, entouré d’une dizaine de jeunes musclés.

    Vers 12h50, de nouveaux heurts sur les Champs-Élysées.

    Vers 12h52, rue de Réaumur, des manifestants bloquent la rue, un vélib à été incendié. La police intervient suivit des pompiers.

    Vers 12h53, en haut des Champs-Élysées, des manifestants tentent de forcer le barrage policier et d'entrer dans la rue Arsène Houssaye.

    Vers 12h55, à coté du métro Richelieu Drouot, la police disperse les Gjs par gaz lacrymogène.

    Vers 12h55, au boulevard des Italiens, à proximité de l’Opéra, des manifestants, tentant de desceller des barrières de chantier ont été repoussés par des gaz lacrymogènes et des tirs de canon à eau. Les manifestants se replient place de la République.

    Vers 13h00, le cortège cheminots-antifas-comité Adama, parti de Saint-Lazare, a pris le boulevard des Mathurins, puis des Italiens mais il est repoussé par une autopompe de la police vers les Grands-Boulevards ou circulent les blindés VBRG.

    Vers 13h00, rue Taitbout, des CRS chargent les manifestants.

    Vers 13h05, avenue des Ternes, les agents de l’ordre dispersent au gaz lacrymogènes 500 Gilets jaunes.

    Vers 13h05, un cortège de Gjs arrive sur la place Victor Hugo.

    Vers 13h08, rue de Washington, une vitrine a été brisée.

    Vers 13h20, en France, 31 000 Gjs sont recensés dont 8.000 à Paris et 700 interpellations dont 575 à Paris.

    Vers 13h20, le cortège cheminots-antifas-comité Adama, parti de Saint-Lazare, arrive à Strasbourg Saint-Denis et tourne vers le Boulevard Sébastopol puis Châtelet les Halles mais ne pourront atteindre la rue de Rivoli.

    Vers 13h30, avenue Marceau, des manifestants déchaussent les pavés à l’aide d’une grille de protection d’arbres. Deux voiture sont incendiées.

    Vers 13h40, de Saint-Lazare, un second cortège part vers l’avenue de Friedland qui est verrouillé par la police.

    Vers 13h50, l'avenue de Friedland, une brasserie est saccagée, un magasin de vêtements et le commerce « Café Cotton » ont été pillés, une voiture brûlée, les boutiques Tunisair et Etat de siege vandalisées, tout comme des banques (malgré les protections aux vitrines) peu avant l'intervention des gaz lacrymogènes et la charge de la police.

    Vers 14h00, dans plus de 120 villes en France, comme à Tours, des milliers de personnes se rassemblent pour la marche pour le climat. A Paris, place de la Nation, 2000 personnes pour la marche pour le climat s'élancent vers République à 14h10.

    Vers 14h03, la place de la Bastille est quasiment vide de tout Gilet jaune. Une des colonnes de gendarmes mobiles, accompagné d’un blindé léger, part en direction de République.

    Vers 14h04, avenue de Friedland, les blindés VRPG déblayent les barrages en feux.

    Vers 14h04, avenue Marceau, des Gilets jaunes se servent de barrières de chantier, de panneaux de signalisation et de plots pour monter des barricades qui sont mises en feu puis déblayées par les blindés VRPG.

    Vers 14h05, boulevard de Courcelles, quatre voitures ont été incendiées et séparent les policiers des manifestants. Les pompiers sont en route.

    Vers 14h05, en haut des Champs-Élysées, des manifestants ont arraché les panneaux en bois des vitrines pour servir de panneau de barricades mobiles, tandis que d'autres manifestants ont incendié des sapins contre la façade du Drugstore Publicis, au sommet duquel de nombreuses équipes de télévision sont postées.

    Vers 14h07, devant le Drugstore Publicis, les agents de l'ordre ont lancé des grenades lacrymogènes puis ont chargé, permettant aux policiers d'investir l'établissement dont une vitrine a été brisée. Pendant l'opération, suite à un tire flashball, une étudiante de 20 ans, située de l'autre côté de l'avenue, a perdu la vision de l’œil gauche et subit de nombreuses fractures sur des os de la face et des saignements dans le cerveau. Un homme a aussi été blessé.

    Vers 14h08, déjà 700 interpellations en France.

    Vers 14h20, place Victor-Hugo, les agents de l’ordre chassent les Gilets jaunes qui refluent vers le Trocadéro.

    Vers 14h20, Champs-Élysées, la boutique Orange a été pillée. Les policiers charge et interpellent quelques voleurs.

    Vers 14h30, avenue de Friedland, des pavés ont été lancés sur plusieurs magasins et sur la chambre de commerce et d’industrie par des manifestants qui se replient vers 14h50 dans les rues alentour, telle la rue Lammenais avant de revenir une fois les policiers partis.

    Vers 14h30, rue de Bretagne, la police montée a chassé à la charge une cinquantaine de manifestants.

    Vers 14h48, près des Grands Boulevards, des manifestants dégradent le mobilier urbain avant l'arrivé des véhicules blindés de la gendarmerie. Les Gjs se dirigent vers la place de la République.

    Vers 14h55, en haut des Champs-Élysées, à la sortie de la rue de Presbourg, les CRS ramassent les panneaux de bois.

    Vers 15h00, à Boulevard Haussmann, Miromesnil et Courcelles, beaucoup de manifestants arrivent, refoulés des Champs-Élysées et de l’Étoile. Une banque LCL est vandalisée, une Mercedes est incendiée, la vitrine d'une boutique de luxe a été pillée.

    Vers 15h05, avenue Marceau, le magasin Us Golf et l'agence immobilière Civel ont été pillés. Deux épiceries font l’objet d’une razzia éclair.

    Vers 15h10, avenue Marceau, les blindés viennent d'arriver et les affrontements commencent à être violents.

    Vers 15h15, en haut des Champs-Élysées, un drapeau « armée catholique de France, vive le roi », flotte au-dessus d'un groupe de manifestants en face des gendarmes qui gardent l’accès à l’Arc de triomphe, puis le groupe part vers la Concorde.

    Vers 15h15, avenue de Friedland, la pluie des lacrymos repousse les manifestants sur le boulevard Haussmann, qui au passage brise quelques vitrines et incendie quelques voitures, même une en plein milieu du boulevard.

    Vers 15h20, 30 blessés dont trois policiers sont recensés. Ils sont conduit à l’hôpital Bichat.

    Vers 15h20, rue de Washington, une voiture et un scooter on été incendiés.

    Vers 15h25, place de la République, les Gilets jaunes, venant des Grands Boulevards, commencent à arriver sur la place. La police aussi est là.

    Vers 15h30, place de l’Uruguay, les CRS ont dû intervenir pour que les pompiers puissent éteindre une camionnette en feu.

    À 15h32, boulevard de Courcelles, une voiture est retournée, les policiers lancent des gaz lacrymogènes.

    Vers 15h35, Dieudonné M'Bala M'Bala a été aperçu sur le boulevard Haussmann.

    À 15h39, rue de la Pépinière, une autopompe des CRS charge la foule qui se replie en direction de Saint Lazare.

    Vers 15h45, sur les Champs-Élysées, les fouilles policières sont interrompus par le raz-de-marée de personnes arrivant en protections interdites (masque, casque et lunette) et qui commencent à arracher des pavés.

    À 15h48, rue Magellan, des casseurs renversent et vandalisent une voiture.

    Dans la journée, plusieurs commerces sont pillés, notamment :

  • rue de Ponthieu, le restaurant « Le Monte Carlo »,
  • rue Aubert, le magasin John Baillie,
  • boulevard Haussmann, le magasin de chaussures Thierry 21 et la boutique Orthopédie Delinotte sont pillées,
  • place de la Madeleine, une boutique Fendi a été pillée,
  • avenue d'Iéna, la banque LCL est vandalisée,
  • rue Newton, une voiture est brûlée,
  • rue de Lisbonne, une voiture est brûlée,
  • place de l'Opéra, un opticien a été vandalisé, des feux tricolores sont mis à terre.


  • Vers 15h50, près de la gare Saint-Lazare, deux magasins ont été pillés, tout comme le Starbucks coffee rue Pasquier, tandis que les écrans des distributeurs de la Société Générale rue de Provence sont brisés.

    Vers 15h55, avenue Marceau, la police lance du gaz lacrymogène puis évacue sur le trottoir le matériel ayant servi à faire la barricade de la rue.

    Vers 16h00, avenue George V, des jeunes pillent des boutiques, tandis que la police à cent mètres de là, protège le Fouquets.

    Vers 16h05, place de la République, la Marche pour le climat se termine avec 25 000 participants à Paris selon les organisateurs, 7 000 à Lyon selon la préfecture, ou encore 2 2000 Rennes selon la police.

    Vers 16h05, rue de La Boétie, un petit groupe de pilleurs soulève à main nue le rideau de fer du bureau de café-bar-tabac Saint-Philippe, mais quatre courageux Gilets jaunes les font sortir du tabac, et les empêchent d'y rentrer en attendant la police qui ne vient pas.

    Vers 16h09, avenue Hoche, par la rue de Tilsitt, 50 Gilets jaunes à moto entrent dans l'avenue mais rebroussent chemin face à l'arrivée de gendarmes.

    Vers 16h10, la gare Saint-Lazare a été provisoirement fermée par la police.

    Vers 16h15, en France, plus de 950 interpellations et 724 gardes à vue dont 651 interpellations et 536 gardes à vue à Paris.

    Vers 16h20, l’hôpital Bichât à reçu une trentaine de blessés dont un homme qui a eu le « tibia arraché ».

    Vers 16h25, avenue d’Iena, la camionnette d'un fleuriste est incendiée.

    Vers 16h30, à la gare Saint-Lazare une sortie est ouverte par la police.

    Vers 16h35, avenue Kleber, un scooter en feu est éteint par les pompiers.

    Vers 16h55, partis de Saint-Lazare pour la Madeleine, divers manifestants s’en sont pris à des vitrines de magasins, les forces de l’ordre tentent de les disperser au gaz lacrymogène.

    En fin d'après-midi, boulevard Poissonnière, une vitrine du Grand Rex est brisée et taguée.

    Vers 17h00, place Saint-Augustin, une vitrine du Starbucks coffee est vandalisée, l'autopompe brise les barricades des manifestants qui s'enfuient.

    Vers 17h05, en France, on compte près de 1000 interpellations et 720 gardes à vue, dont 551 à Paris qui compte 55 blessées dont 3 agents de l'ordre.

    Vers 17h05, sur les Champs-Élysées, les charges intermittentes et les gaz lacrymogènes commencent à pleuvoir pour disperser la foule et vider l'avenue.

    Vers 17h10, sur les Champs-Élysées, les guirlandes électriques des arbres s'allument.

    Vers 17h20, boulevard Malesherbes, des manifestants sont présent sans policiers à l'horizon.

    Vers 17h25, avenue Hoche, une nouvelle voiture est en feu, des vitres d'entrées d'immeuble sont brisées.

    Vers 17h30, à l'Hôtel de ville, une voiture brûle au pied de la mairie de Paris. Les CRS sont sur place.

    Vers 18h00, rue de Rome, des manifestants tentent de former des barricades.

    Vers 18h30, selon l’AP-HP, une soixantaines de personnes ont été blessés à Paris.

    Vers 18h40, la police évacue les manifestants de la place de l'Hôtel de Ville vers les Halles.

    Vers 18h45, les gendarmes ont retiré leurs casque et remontent à pieds les Champs-Élysées de la Concorde vers l’Étoile en évacuant les derniers manifestants dans les rues adjacentes, dont la rue Lincoln ou l’Étoile.

    Dans la soirée, plusieurs rue sont vandalisées :

  • rue Alfred de Vigny : une voiture brûlée,
  • rue du faubourg Saint-Honoré : le Starbucks coffee est pillé,
  • rue de Tocqueville : une vitrine de bijouterie brisée,
  • rue Fabert : de nombreux bris de glace ont été commis sur plusieurs voitures,
  • avenue Foch : une voiture est brûlée,
  • rue Paul Doumer : la vitrine d'un pressing est brisée,
  • rue de Caumartin : le magasin Micromania est pillé,
  • rue du quai d’Orsay : de nombreux bris de glace ont été commis sur plusieurs voitures, deux scooters ont été brulés et le Restaurant T’U vandalisé.


  • Vers 18h50, place de la République, la police lance des fumigènes pour évacuer les manifestants, mais des casseurs parviennent même à faire reculer les 400 CRS présents.

    Vers 18h50 à Paris, devant la gare Saint-Lazare, le trafic des voitures à repris.

    Vers 19h00, place de la République, des casseurs tentent de briser une vitrine.

    Vers 19h00, rue de la Pépinière, des casseurs tentent de briser une vitrine mais s'enfuient avec l'arrivée des CRS.

    Vers 19h05, les gendarmes sont arrivés au rond point des Champs-Élysées, à mi chemin de l’Étoile.

    Vers 19h10, à Saint-Lazare, des CRS surveillent la place et l'entrée de la gare, ou des policiers en civil contrôlent les voyageurs.

    Vers 19h10, place de la République, des manifestants refusent de partir, un hélicoptère survole la zone. Malgré les jets de gaz lacrymogène de la police, des casseurs tentent de briser la vitrine du magasin Go Sport. Quelques minutes plus tard il est pillé. De l'autre coté de la place, une boutique d'optique a été vandalisée.

    Vers 19h15, autour de l'Arc de triomphe, la circulation a reprise.

    Vers 19h20, aux Halles (1er arr), un tagueur de vitrine est interpellé.

    Vers 19h30, le haut de l'avenue des Champs-Élysées est ré-ouvert à la circulation et la police reste présente aux intersections.

    Vers 19h30, place de la République, plusieurs centaines de manifestants refusent de partir, la police tire au flashball.

    Vers 19h30, en France, ont été recensés 125 000 manifestants (dont 10 000 à Paris), 1385 interpellations, 118 blessés dont 17 agents de l’ordre.

    Vers 19h35, rue de Prony, une voiture est renversée est brulée.

    Vers 19h40, des pilleurs sont entrés dans la boutique Orange des Champs-Élysées, mais les gendarmes présent dans les rues adjacentes sont intervenus et ont interpellé un pilleur.

    Vers 19h45, déjà 920 interpellations, 619 gardes à vue, 71 blessés dont 7 parmi les agents de l’ordre.

    Vers 19h50, place de la République, dans une rue adjacente, un bar-tabac a été pillé. Sur la place, la police multiplie les charges et les interpellations.

    Vers 20h00, place de la République, suite à l'arrivée ds renforts policiers, les charges se multiplient.

    Vers 20h20, place de la République, une partie de la place est libérée et la circulation reprise dans cette partie.

    Vers 20h25, place de la République, les véhicules de la police entre au centre la place, pendant que les policiers passent de l'autre cotés, évacuant complétement la place à l'aide de grenade.

    Vers 20h55, toutes les stations de métro ont été ouvertes à l’exception de la station République et la station Temple.

    Vers 21h00, place de la République, à chaque intersections stationnent des fourgons de CRS. Des manifestants restent avenue de la République en attendant leur départ.

    Vers 21h15, l'AP-HP a recensé 126 blessés.

    En province

    Dans la nuit de vendredi à samedi, la façade de la résidence secondaire sur l'île d'Ouessant de François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire a été taguée.

    Sur décision préfectorale, plusieurs échangeurs d'autoroutes ont encore été partiellement ou complétement fermés non loin des points des Gilets jaunes :

  • l'A54 à Nîmes et Grans;
  • l'A7 à Loriol, Montélimar, Orange, Sénas, Avignon et Bollène;
  • l'A8 au péage de La Barque, à Mougins, Orange, Gallargues et Narbonne;
  • l'A9 à Pepignan, Gallargues, Narbonne, Agde, Sète et au péage du Perthus (frontière espagnole);
  • l'A20 à Aussonne;
  • l'A10 à Châtellerault, Dourdan (péage gratuit) et Poitiers;
  • la RN113 à Arles


  • D'autres autoroutes sont filtrées ou coupées : A6 (Villefranche-sur-Saône et Mâcon), A7, A8, A9, A10, A11, A20, A50 (péages de La Ciotat et Bandol), A51 (Sisteron), A52 (Pont de l’Étoile), A57, A61, A62 (Valence d'Agen), A63, A64, A71, A72, A83, A81, A87, A89 (Thiers), A520 et A837.

    À Valence (Drôme), après que les agents de l’ordre aient dispersé un rassemblement de Gilets jaunes dans une zone commerciale de Valence, le commissaire divisionnaire Noël Fayet a été roué de coups au sol par quatre Gilets jaunes qui ont été placés en détention. En vingt-huit ans de police, je n’ai jamais vu une telle avalanche, a confié le commissaire.

    À Nice, d’un côté les Gilets jaunes pompiers ont filtré le péage Saint-Isidore à l’ouest de Nice, de l’autre, 200 niçois Gilets jaunes ont pris l'autoroute A8, sont rentrés en Italie sur l'autoroute A10 italienne et ont filtré le péage de Vintimille.

    À Grenoble, une quinzaine de personnes ont été interpellées dès le début de la matinée, dont un des leaders des Gjs de Grenoble, Julien Terrier, au motif qu'il a organisé une manifestation non autorisée. 10 000 personnes ont participé à la marche pour le climat dans lequel était parsemée quelques centaines de gilets jaunes.

    À Tours, la Marche pour le Climat est partie de la place de la Liberté, tandis que les "Gilets jaunes" sont partis de la place Anatole France. Le cortège des Gjs a croisé le cortège de la marche pour le climat : ils se sont applaudis.

    À Bordeaux, à coté de la marche pour le climat qui part dans l’autre direction, plusieurs milliers de Gjs se sont dirigés vers la place face à l’Hôtel de Ville, où ont été lancé des cocktails molotov et un des deux blindés de la gendarmerie (VRBG) a avancé devant l’hôtel de ville, tandis que d'autres manifestants, sur la place Pey Berland, ont affrontés les agents de l'ordre qui les ont gazés. Un jeune a eu la main arrachée par une grenade. D’autres personnes ont été blessées et une dizaine de personnes ont été interpellées. Sur le cours Victor-Hugo, des voitures ont été incendiées. Les portes et les volets d'immeubles ont été dérobées afin d’alimenter plusieurs brasiers géants.

    À Narbonne, le cortège des 1600 Gilets jaunes a fusionné avec la marche pour le climat, accompagnés d'une centaine de motards et d'une dizaine de tracteurs.

    À Carcassonne, 400 Gjs ont bloqué la zone commerciale de la ville.

    À Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), une petite trentaine de Gilets jaunes a formé un barrage filtrant à l’entrée du centre commercial du Val-de-Fontenay.

    À Lyon, place Bellecour, la manifestation des Gilets jaunes a tenté de se diriger vers la préfecture. La police l'a dispersé au gaz lacrymogène et a fait 23 interpellations. Trois personne ont été blessées dont un policier.

    À Toulouse, 2000 personnes ont participé à trois défilés distincts (gilets jaunes, CGT, et marche pour le climat) qui ont fusionné en un seul cortège que la police a repoussé hors du centre-ville, faisant sept blessés et 24 interpellation.

    À Saint-Étienne, quatre commerces ont été pillés, car il n’y avait pas grand monde pour les empêcher.

    À Nantes, après des incidents lors de la marche pour le climat qui a rassemblé près de 3 000 personnes, neuf personnes ont été interpellées.

    À Bayonne, Gilets jaunes et Marche pour le climat se retrouveront devant la mairie avant d’entamer une marche. Mais chacun aura la sienne, les jaunes iront d’un côté la Nive, les verts de l’autre.

    À Marseille, la marche pour le climat a réuni 10 000 personnes tandis que les «gilets jaunes» ont réunis 2 000 personnes. La police a fait onze interpellations dans le département des Bouches-du-Rhône dont 7 à Marseille qui a eu deux blessées.

    Près de Rouen, plusieurs incendies ont été déclenchés au centre commercial de Tourville-la-Rivière (Seine-Maritime) et plusieurs personnes ont été interpellées.

    À Lille, la manifestation des gilets jaunes a rassemblé jusqu’à environ 1 500 personnes, tandis que la marche pour le climat a assemblé 3 000 personnes. Le cortège a convergé avec la manifestation moins nombreuses des gilets jaunes.

    À Vezac (Dordogne), la voiture de la députée LREM Jacqueline Dubois, ainsi que celle de son mari, ont été incendiées devant leur domicile.

    Au moins un dépôt pétrolier est encore bloqué au Mans (Sarthe).

    Ce samedi, 471 stations-service sont en rupture partielle de carburant, et 275 en pénurie totale.

    À l'étranger

    En Belgique, à Bruxelles, plusieurs centaines de Gilets jaunes belges ont manifesté devant le parlement européen et 400 ont été arrêté par la police belge. L'autoroute E17 et la E40 ont été bloquée.

    Le président des États-Unis d'Amérique Donald Trump a critiqué une nouvelle fois l’accord de Paris sur le climat : « L’accord de Paris ne marche pas si bien que ça pour Paris. Manifestations et émeutes partout en France. Les gens ne veulent pas payer de grosses sommes d’argent aux pays sous-développés (qui sont gouvernés de manière discutable), avec l’objectif, peut-être, de protéger l’environnement ».

    Le président de la Turquie, Erdogan, a dénoncé la « riposte des plus violentes de la police contre les manifestants ».

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