Gilets jaunes : vendredi 7 décembre 2018 |
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7 décembre 2018
7 décembre 2018. – Cette journée des « gilets jaunes » du vendredi 7 décembre 2018 est la 21ème journée qui fait suite à la journée du 6 décembre, et tout au début, celle du samedi 17 novembre 2018.
Ce matin, à Paris, dans les Hauts-de-Seine, dans les Yvelines, dans le Rhône et dans le Haut-Rhin, six personnes, âgés de 22 à 30 ans, dont certaines proches de l’ultradroite, ont été arrêtées par la police pour violence contre les agents de l’ordre et dégradations près de l’Arc de Triomphe. Au total, une trentaine de personnes ont été arrêtées préventivement.
Ce matin, une trentaine de personnes a bloqué le dépôt pétrolier de Lucciana (Haute-Corse) mais vers 16h00, il a été débloqué par les agents de l’ordre qui ont interpellé une personne. Une voiture a été incendiée.
Vers 7h15, Jacline Mouraud a affirmé que « le gouvernement a laissé pourrir la situation, des modérés ont fini par se tourner vers des Gilets jaunes plus déterminés et vers des groupes qui veulent le chaos en France ».
Vers 8h35, Besancenot, leader du NPA, a appelé « un maximum de personnes à descendre de la rue. C’est le nombre qui nous protégera des tensions ».
Vers 8h50, Besancenot a appellé à la grève générale.
Vers 9h30, Eric Drouet a appellé les Gj à aller sur le périph’parisien dès 9h samedi demain. « Si une institution, un monument, un magasin est pris pour cible, ça ne sera pas les gilets jaunes ».
Vers 10h35, FO-Transports et Logistique a annulé son appel à la grève des routiers dimanche.
Vers 10h50, Castaner, le ministre de l’Intérieur, a comptabilisé 10 000 Gjs dans toute la France : « une petite minorité ». « Je ne dévoilerai pas davantage le dispositif qui va être mis en place », samedi, invitant les journalistes à ne pas « renseigner les casseurs ». Au total, 89.000 agents de l’ordre dont 8.000 à Paris.
A 10h59, suite à l'affirmation du député Dupont-Aignan que c'étaient "les petits casseurs de M. Castaner" qui avaient saccagé l'Arc de Triomphe, le ministre de l’Intérieur a tweeté qu'il a décidé de porter plainte à l'encontre du député pour « incitation à la haine ».
Ce matin, Benoit Potterie, député LREM du Pas-de-Calais, a reçu une balle par courrier avec un message : « la prochaine fois, tu la prends entre les deux yeux ».
Vers 12h00, à Montauban (Tarn-et-Garonne), 28 cocktails Molotov ont été saisis dans une camionnette et 3 bombes artisanales ont été saisis dans un abri sommaire constitué de palettes dans un campement des gilets jaunes sur le rond-point d’Aussonne.
Vers 12h10, la CGT a annulé à son tour son appel à la grève des routiers.
Vers 12h15, dans les Yvelines, la préfecture a interdit la vente de carburant dans « tout récipient transportable » à partir de 13 heures et jusqu’à dimanche 13 heures.
Le préfet du Pas-de-Calais a interdit « la vente, la consommation et le transport à titre non professionnel des boissons alcooliques ».
Les départements du Pas-de-Calais, du Nord et de l’Aisne ont interdit la vente de carburants dans des contenants portatifs, d'engins pyrotechniques et feux d’artifice.
D'autres préfectures ont suivi : la Gironde, la Creuse, la Vienne, la Charente-Maritime, le Var, la Seine-Maritime, le Loiret et la Vendée.
Vers 12h15, à Paris, pour éviter de servir de projectiles, plus de 200 colonnes à verre ont été retirées, des grilles d’arbres, des palissades de chantiers.
Vers 12h30, Benjamin Cauchy, l’un des porte-parole des Gilets jaunes libres, a appelé les manifestants à ne pas venir à Paris pour ne pas être associés aux casseurs. La France des oubliés s’exprimera en région ».
Vers 12h30, selon un sondage Odoxa, 84% des Français ont une mauvaise opinion d’Emmanuel Macron.
Vers 13h10, 175 personnalités lancent un appel pour un retour au calme : Bernard-Henri Lévy, les ex-PDG Henri de Castries, Maurice Lévy et Jean-Marc Janaillac, l’avocat Jean-Pierre Mignard, le démographe Hervé Le Bras, Pierre Lescure, les journalistes Guillaume Durand, Bruno Masure, Aida Touihri et Stéphane Bern, Dominique Besnehard, Maitena Biraben, Michel Boujenah, Thierry Lhermitte ou encore Cyril Hanouna dans une tribune au Parisien - Aujourd’hui en France.
Vers 13h30, l’hebdomadaire Le Point raconte que Macron aurait demandé à Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, d'arrêter « d’envoyer des ministres sur les plateaux de télé, c’est sur les ronds-points tenus par les Gilets jaunes qu’ils doivent être ! ». Matignon avait demandé cette semaine à ses ministres de s'exprimer à la télévision.
Vers 14h10, le président LR de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur Renaud Muselier a lancé une « déclaration de Marseille » contre « l’insurrection ».
Vers 14h30, à Limoges, l'individu arrêté la veille pour avoir appelé à « dégommer des monuments et tuer la République », a été placé en détention provisoire, en vue d'une comparution immédiate, lundi.
Vers 14h50, dans sa conférence de presse, Nicolas Dupont-Aignan a affirmé qu'il n'a jamais dit que des policiers ont cassé, qu'il a toujours soutenu les policiers et les gendarmes, qu'il n'appelle pas à l'insurrection et qu'un incompétent, Castaner, qui a refusé l’enquête parlementaire, a insulté les Gilets jaunes, veut faire taire l'opposition, a laissé faire les casseurs un certain temps pour instrumentaliser la violence et discréditer les Gilets jaunes, assimilant les manifestants aux casseurs.
Vers 15h25, l’Élysée a refusé de recevoir les « gilets jaunes libres » mais Matignon accepte malgré leurs refus à deux reprises.
Vers 16h00, devant l'Assemblée nationale, Jacline Mouraud a affirmé qu'elle ne comptait pas se rendre à la manifestation à Paris : « je ne vois pas l'intérêt de venir marcher sur Paris, c'est une pièce de théâtre. Ce n'est pas un jeu, il faut maintenant que tout le monde comprenne, que tout le monde tienne compte de ce qu'on a obtenu et du fait qu'on nous donne le droit de discuter ».
Vers 16h00, Mélenchon a appelé à participer de manière « non violente » aux manifestations des « gilets jaunes » samedi.
Vers 16h20, à Lyon, entre cinquante et cent Gilets jaunes ont forcé l’entrée du siège de la région Auvergne-Rhône-Alpes et ont été reçus par Etienne Blanc, vice-président de la région.
Vers 16h40, Marine Le Pen a publié sur le site de son parti, que « les imprécations en faveur d’un renversement de la République sont inutiles et inutilement dangereuses ».
Vers 17h10, suite à l'appel mercredi d'Éric Drouet à « rentrer » samedi dans l’Élysée, le parquet l'a visé par une enquête pour provocation à la commission d’un crime ou d’un délit. La police a perquisitionné Eric Drouet chez lui, son épouse a été auditionnée et il sera interrogé demain samedi.
Vers 17h10, à Nantes et Saint-Nazaire, la préfecture de Loire-Atlantique a interdit la vente d’alcool à emporter jusqu’à dimanche midi.
Vers 17h20, Benjamin Cauchy a affirmé qu'une délégation de « Gilets jaunes libres » va être reçue par le Premier ministre Edouard Philippe à Matignon à 20h30.
Vers 18h18, Éric Drouet, ex-porte parole du mouvement des Gjs, appelle sur RTL à manifester demain samedi sur le périphérique parisien « vu qu'il n'y a rien à casser » et ne pas « associer les Gilets jaunes aux casseurs ».
Vers 18h30, le quotidien Libération a publié l'appel de 290 personnalités appelant à venir à la marche pour le climat samedi demain.
Vers 18h48, Maxime Nicole, alias Fly Rider, lance un appel similaire à celui d'Eric Drouet : montrez « que les vrais citoyens en colère ne sont pas des casseurs », n'allez pas dans le centre-ville.
Vers 18h50, le grand maître du Grand Orient Jean-Philippe Hubsch a appelé « les manifestants à la retenue ».
Dans la soirée, à l’Élysée, le président de la République Emmanuel Macron a rencontré pendant près de 3h30 une quinzaine d'élus locaux dont les maires Karl Olive et Arnaud Péricard. Macron a dit que les 80 km/h et la baisse des APL étaient une « connerie ».
Vers 19h00, sur décision préfectorale, plusieurs échangeurs d'autoroutes sont partiellement ou complétement fermés non loin des points des Gilets jaunes :
l'A54 à Nîmes et Grans; l'A7 à Loriol, Montélimar, Orange, Avignon et Bollène; l'A8 au péage de La Barque, à Mougins, Orange, Gallargues et Narbonne; l'A9 à Gallargues, Narbonne et au péage du Perthus (frontière espagnole); l'A20 à Aussonne; l'A10 à Châtellerault, Dourdan et Poitiers;